AVENANTS UNILATÉRAUX AUX CONTRATS D’ÉNERGIE: ORDONNANCE DU CONSEIL D’ETAT

Par ordonnance du 22 décembre, le Conseil d’État intervient sur les récentes mesures antitrust concernant les modifications unilatérales des contrats énergétiques.
Suite au recours par Iren de la mesure conservatoire imposée par l’Antitrust, le Conseil d’Etat a eu l’occasion de constater que l’article 3 du Décret d’aide bis qui instaure la suspension jusqu’au 30 avril 2023 de l’effectivité de toute clause contractuelle permettant à la société de fourniture d’électricité et de gaz de modifier unilatéralement les conditions générales du contrat relatives à la définition du prix ne se réfère “qu’au jus variandi pour les contrats non échus et non aux renouvellements contractuels résultant de délais convenus par les parties et qu’il ne semble donc pas pouvoir affecter les renouvellements contractuels prédéterminés dans l’exercice de la liberté de négociation sauf à la condition d’une interprétation extensive inadmissible de la disposition nationale limitant la liberté du marché à des situations non expressément prévues ( avec l’extension des sanctions à des comportements non couverts par la disposition )”.
Le Conseil d’État n’a donc pas jugé correcte l’interprétation extensive de la règle réalisée par l’Antitrust précisant que dans le cas de contrats prévoyant une expiration prédéterminée de la
conditions économiques antérieures au 30 avril 2023 il s’agit d’un renouvellement contractuel librement convenu par les parties et non de l’exercice du jus variandi.
L’audience pour la discussion est fixée au 23 février 2023 devant le Goudron du Latium.
Article réalisé dans le cadre du Programme Général d’Intervention de la Région Lombardie avec l’utilisation de fonds du Ministère du Développement Économique. D. M. 10.08.2020